C’est une figure de style, un procédé métaphorique permettant d’attribuer des aspects ou des comportements humains à un animal, à un objet, à une idée ou à un phénomène inanimé dans le but de le faire parler, le faire réagir, le faire ressentir comme un être humain (douleur, souffrance…).

La personnification est donc une sorte d’allégorie, dans la mesure où l’abstrait y devient concret, l’objet ou le phénomène devient vivant, animé.

Exemple :

 -“La fuite du temps”

 -“Le vent souffre“

 -“Le temple semble raconter un passé …”

 -L’oiseau parle au parfum ; la fleur parle au rayon;

           Victor Hugo, le firmament est plein. 

 -Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;

           Baudelaire, au lecteur

 -Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
 -Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ;
 -Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige

           Baudelaire, harmonie du soir

-L’étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
           Arthur Rimbaud,  L’étoile a pleuré rose 

 -L’homme y passe à travers des forêts de symboles
-Qui l’observent avec des regards familiers.
          Baudelaire, correspondances

-C’est un trou de verdure où chante une rivière
 Accrochant follement aux herbes des haillons
 D’argent ; où le soleil de la montagne fière,
 Luit : C’est un petit val qui mousse de rayons.

         Arthur Rimbaud Le dormeur du val

-Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
           Lamartine – Les Méditations poétiques